Par Julie Saucier

Comme c’est souvent le cas pour de nouvelles technologies, les drones ont fait leur apparition autour de nous au cours des dernières années sans qu’on y porte vraiment attention. Pendant que ces engins commençaient à voler dans le ciel, les professionnels de l’assurance de dommages ont dû se pencher sur les risques liés à leur l’utilisation, tant d’un point de vue personnel que commercial. Parce que piloter un drone peut sembler facile, mais tout ce que son utilisation comporte est plus compliqué qu’on ne le pense.

Mais tout d’abord qu’est-ce qu’un drone exactement? Le drone se définit comme tout type de système aéronef sans pilote, selon les organismes internationaux.  Comme cette définition est très large, un grand nombre d’appareils en est qualifié.

Ces appareils volants ont maintenant une place importante dans différents secteurs comme l’agriculture, l’architecture, la construction des bâtiments et le cinéma pour ne nommer que ceux-là.  Ils sont aussi de plus en plus utilisés de façon récréative par des amateurs pour filmer ou simplement pour s’amuser.

Comme les drones sont des systèmes aéronefs, Transport Canada a établi certaines règles de pilotage. Elles sont définies en fonction de l’utilisation et du poids de l’appareil.  Malgré ces règles, il n’y a pas d’âge minimal ou d’exigences relatives à l’immatriculation et aucun test de connaissances n’est exigé pour un pilote de drone. La réglementation doit donc souvent revue afin de mettre des balises plus précises.

Qui dit risque dit assurance

Mais pourquoi parler d’assurance en parlant de drones ? C’est qu’avec ce nouvel engin, comme pour plusieurs autres objets, viennent des risques et pour prévenir ces risques, il y a l’assurance de dommages et ses professionnels qui se font un devoir de protéger les pilotes en cas d’accidents.Par exemple, si le pilote perd la communication avec son appareil à cause d’une mauvaise connexion, le drone pourrait s’écraser. Il pourrait être endommagé et son propriétaire aurait à le réparer ou même, le remplacer, ce qui pourrait coûter cher. Imaginons si, dans sa chute, le drone endommage autre chose, comme par exemple, la maison ou la voiture de quelqu’un ou encore pire, s’il s’écrase sur des personnes et les blesse. Des couvertures pour les dommages au drone et la responsabilité de son propriétaire sont donc essentielles.

Un autre risque lié à l’utilisation des drones est la violation de la vie privée.  Si des caméras du drone captent des images et du son sans le consentement de la personne enregistrée, des poursuites peuvent être déposées contre le propriétaire du drone. De plus, les logiciels utilisés pour faire fonctionner les drones peuvent aussi être piratés pour voler des données ou encore prendre le contrôle du drone.

Le rôle des professionnels en assurance de dommages

Devant autant de risques potentiels, il est important pour un propriétaire de drone de discuter avec un professionnel en assurance de dommages. Le rôle de ce professionnel sera d’analyser les risques liés à l’utilisation de ces objets et de proposer les bonnes protections en cas d’incident. Et comme la réglementation est revue régulièrement pour mieux encadrer le pilotage de drone, le professionnel en assurance de dommages doit rester informé des développements pour que le propriétaire de drone soit bien protégé lorsqu’il fait voler son appareil. 

L’assurance de dommages touche des domaines aussi variés que les nouvelles technologies et des objets aussi pointus que les drones. Une personne qui a un intérêt envers la technologie peut trouver un emploi en assurance de dommages qui lui permettra de développer cet intérêt, que ce soit pour conseiller la clientèle afin de la protéger adéquatement ou encore pour développer de nouvelles protections selon les avancées. En assurance de dommages, les avenues sont multiples et les défis sont au rendez-vous. Pour découvrir les principales carrières de l’industrie, rendez-vous sur cette page.

Julie Saucier est directrice générale de l’Institut d’assurance de dommages de Québec et formatrice pour l’organisme. Elle s’intéresse particulièrement aux nouvelles technologies et aux nouvelles tendances qui bouleversent la société et donc l’assurance de dommages, comme l’économie de partage, les véhicules automatisés, les cyberrisques et bien sûr, les drones.