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L’embauche de candidats formés en assurance de dommages : que des avantages pour les entreprises

Affiché le 27 mars 2016
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Le monde de l’assurance vit actuellement une période de déséquilibre entre l’offre et la demande. D’un côté, les départs massifs à la retraite ainsi que les changements technologiques dans le milieu créent le besoin de recruter une relève qualifiée. De l’autre, il existe un grand bassin de candidats à la recherche d’un emploi dans des domaines où les ouvertures sont peu nombreuses. On se retrouve donc devant une impasse que plusieurs entreprises vont, souvent par dépit, tenter de surmonter par l’embauche de ressources peu ou pas assez qualifiées.

Monsieur Christian Roy, directeur général du Cégep Gérald-Godin et vice-président au conseil d’administration de la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages (Coalition), admet qu’il s’agit là d’une solution qui comble certes des besoins à court terme, mais qui affecte directement la prospérité et la compétitivité des entreprises à long terme.

Il estime plutôt que les employeurs ont tout à gagner à faire appel à des candidats diplômés de l’AEC en assurances de dommages, du DEC en Conseil en assurances et en services financiers ou d’un cours universitaire dans une discipline pertinente, même si ces ressources sont souvent plus rares et difficiles à dénicher.

« Des employés formés, surtout dans le domaine de l’assurance, ça vaut son pesant d’or », explique-t-il. « Ces personnes intègrent leur emploi et possèdent déjà les compétences nécessaires pour réaliser leurs tâches. Et ce sont toutes les facettes de l’entreprise qui en bénéficient : sa réputation, la qualité de son service à la clientèle, l’ambiance de travail et surtout, la rétention des employés.»

Mais comment trouver ces candidats formés et qualifiés, alors qu’ils se font si rares sur le marché ?

Pour monsieur Roy, la réponse se trouve dans trois principales actions : la valorisation des carrières, les nouveaux modes de formation et la formation continue.

1 –Valorisation des carrières

« Un finissant du secondaire a une connaissance limitée de ses possibilités de carrière. Le premier problème de l’adéquation formation-emploi, c’est l’information sur le marché du travail », explique-t-il.

Si le premier réflexe est de mettre la faute sur les écoles, qui ne publicisent pas assez les professions en demande, il faut aussi regarder du côté des entreprises pour trouver des solutions ! Ces dernières doivent apprendre à collaborer davantage avec les établissements d’enseignement pour faire découvrir leur monde à cette future relève. La Coalition a d’ailleurs réussi à créer d’étroits partenariats avec Classes Affaires et Jeunes explorateurs d’un jour afin de faire découvrir les carrières en assurance de dommages aux jeunes de la relève et elle encourage les entreprises de l’industrie à leur ouvrir leurs portes !

2 –Nouveaux modes de formation

Alors que les jeunes fraîchement diplômés ont longtemps été la cible première des employeurs, il est aujourd’hui essentiel que les entreprises revoient leur vision du recrutement, en misant notamment sur les adultes en réorientation de carrière, l’embauche de nouveaux arrivants et la rétention des retraités.

Les employés au sein même d’une entreprise constituent un bassin trop souvent oublié : plusieurs d’entre eux veulent certainement progresser. Ainsi, plusieurs personnes actuellement sur le marché du travail, mais œuvrant dans d’autres domaines, sont d’excellents candidats potentiels pour les entreprises en assurance. Il en va de même pour tous ces nouveaux arrivants qui ont les compétences nécessaires pour travailler dans le milieu, mais dont les diplômes ne sont pas reconnus ici.

Pour bénéficier de ces ressources de qualité, les employeurs doivent toutefois ouvrir leurs horizons aux nouveaux modes de formation : la formation en entreprise, l’alternance travail-études, la formation en ligne, la formation à temps partiel ou par simulation, entre autres. La reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) est également essentielle au bon fonctionnement de cette approche. Le modèle DUAL allemand de coexistence travail-études est un exemple sur lequel nous devons nous inspirer.

En procédant ainsi, tout le monde y gagne : les candidats, qui peuvent concilier travail et études, et les employeurs, qui se retrouvent devant une relève qualifiée trop souvent insoupçonnée.

3 –Formation continue

Finalement, l’arrivée fulgurante des nouvelles technologies force aujourd’hui les entreprises à revoir leur mode de travail pour mieux s’adapter aux besoins et aux attentes de leurs clients. Et pour rester compétitives, elles se doivent d’avoir des employés qui maîtrisent ces technologies de l’avenir. En effet, même le plus loyal et dédié des employés ne pourra contribuer à faire croître efficacement l’entreprise pour laquelle il œuvre s’il n’est pas en mesure de comprendre et d’utiliser les nouveaux outils nécessaires à son travail. La formation continue devient donc indispensable pour assurer la prospérité et le succès à long terme des différentes entreprises en assurance de dommages.

On l’a dit et on le redira sûrement de nombreuses fois : il n’y a que des avantages et des bénéfices à recruter des candidats formés adéquatement. Il faut maintenant que les employeurs s’adaptent, qu’ils soient conscients de toutes ces nouvelles réalités et qu’ils ajustent leur stratégie de recrutement et de formation !

Commentaires

Re: L’embauche de candidats formés en assurance de dommages : que des avantages pour les entreprises
par Anonymous, Affiché le 30 mars 2016
Le vrai problème est définitivement `` Le Stage `` l'industrie n'est pas organisé pour recevoir le stagiaire, le maître stage doit superviser son stagiaire et doit donner le même rendement sur ses dossiers. N'oublions pas que l'étudiant en assurance de dommages doit suivre une formation (qui est très adéquate),réussir les examens de l'amf puis trouver lui même son stage et dans la majeur partie à ses frais, pour arriver dans un mur de refus et même si l'étudiant persiste dans sa démarche le délais de deux ans expire,il se doit de re-passer ses examens. Beaucoup d'étudiant très bien formé lâche prise. La solution serait que l'amf oblige les entreprises a recevoir un certain nombre de stagiaire annuellement selon l'envergure de l'entreprise.



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